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Le Groupe BGFIBank aujourd'hui

Premier groupe financier de la zone CEMAC. Leader sur son marché domestique, le Gabon, ainsi qu’en République du Congo.


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Des marques fortes dans les métiers de la Banque Commerciale, Banque d’Investissement, Services Financiers Spécialisés et Assurance.

La Genèse de la Banque de Paris et des Pays-Bas Gabon

Créée en avril 1971 à Libreville, la Banque de Paris et des Pays-Bas Gabon naît de la volonté de la banque française de s’implanter dans un pays africain où l’exploitation pétrolière naissante laisse entrevoir un fort potentiel de développement économique. Elle s’installe ainsi aux côtés de trois autres succursales de banques françaises : la BNP, la Société Générale et le Crédit Lyonnais. Un homme est à la base de ce projet :  Claude de KÉMOULARIA .

En 1967, il est appelé à travailler aux côtés de  Jean Reyre , président de la Banque de Paris et des Pays-Bas, en qualité de conseiller pour les questions internationales.

Claude de KÉMOULARIA  :  «  Dès mon arrivée, y voyant la vocation normale d’une banque d’affaires, j’avais convaincu notre président d’affirmer notre présence dans les pays en développement ayant des richesses naturelles. Mes incessants voyages autour de la planète et mes entretiens avec les responsables des économies de la plupart des pays m’avaient convaincu qu’une grande banque devait être présente dans les zones productrices de matières premières, car lorsque leur prix monte, le système bancaire local ne suffit pas à traiter l ’argent qui afflue dans le pays, tant les bénéfices financiers sont considérables, et, quand les prix se tassent, il faut disposer de bons représentants sur place pour prendre des mesures de prudence.

L’envolée des prix du pétrole allait confirmer cette loi.  Nous avons heureusement utilisé la formule dans plusieurs pays, notamment au Gabon.  Dans ce genre de montage, Paribas, associé à des affaires locales, gardait la majorité dans une holding contrôlant la banque. Le plus souvent, je présidais la holding et un des directeurs de Paribas prenait la tête de la banque. »

Au Gabon, la holding en question s’appelle  SOGAPAR  (Société gabonaise de participations), également actionnaire d’une quinzaine d’entreprises industrielles.

La Banque de Paris et des Pays-Bas Gabon démarre ses activités avec une vingtaine de personnes. Les objectifs stratégiques fixés par la maison mère portent alors essentiellement sur le développement des métiers de la « banque en gros », peu sur la banque de détail au sens large.

Entre 1971 et 1977, la banque ouvre plusieurs petites agences dans le pays pour accompagner le développement économique. La plupart d’entre elles n’existent plus, la banque ayant dû se recentrer ultérieurement sur les centres géographiques les plus rentables. Port-Gentil en est le principal exemple. Centre de l’économie pétrolière du Gabon, la ville accueille depuis le 6 janvier 1977 une agence clé pour le rayonnement de la banque. Cette même année, le siège de la banque déménage vers des installations plus spacieuses qu’il occupe toujours aujourd’hui sur le boulevard de l’Indépendance. Le personnel avait plus que doublé depuis 1971, une quinzaine d’employés ayant été engagés lors d’un important processus de recrutement, en 1976.

Les quelques années qui suivent ne laissent pas apparaître de faits marquants dans l’histoire de la Banque de Paris et des Pays-Bas Gabon.

Le président de la République gabonaise avait clairement fait comprendre son souhait de voir arriver des cadres gabonais à la direction d’entreprises telles que la Banque de Paris et des Pays-Bas Gabon. Le premier fut Henri-Claude OYIMA.

Il faudra attendre 1985… et l’arrivée d’un jeune gabonais au poste de directeur général adjoint, administrateur-directeur général six mois plus tard. Deux ans auparavant, le président de la République gabonaise avait clairement fait comprendre son souhait de voir arriver des cadres gabonais à la direction d’entreprises telles que la Banque de Pariset des Pays-Bas Gabon. Le premier fut  Henri-Claude OYIMA .

Dans le même temps, l’Etat gabonais monte progressivement dans le capital de la banque, mieux connue désormais sous l’appellation abrégée de  Paribas Gabon .

Mil neuf cent quatre-vingt-cinq est également l’année au cours de laquelle la banque subit la seule et unique grève de son histoire ! Elle n’est pas longue mais significative de mécontentements qui touchent l’ensemble du secteur bancaire. Le personnel de Paribas Gabon conteste principalement l’autorité de la direction générale alors aux mains d’expatriés français. Le nouveau directeur général adjoint gabonais, en poste à ce moment-là à Port-Gentil, est appelé à Libreville pour calmer les esprits, négocier et confirmer les perspectives du changement annoncé à la tête de l’organisation de la banque. Mission accomplie,  Henri-Claude OYIMA  rentre à Port-Gentil qu’il quittera trois mois plus tard pour rejoindre définitivement le siège.

Le 25 juin 1985, le conseil d’administration l’officialise dans ses nouvelles fonctions d’administrateur-directeur général. A cette époque, la banque compte quelque 80 personnes réparties sur deux points de vente : Libreville
et Port-Gentil. Elle propose des services financiers classiques mais relativement sommaires et ne traite qu’avec quelques gros clients Corporate, en particulier les pétroliers, et une petite clientèle de particuliers relativement « V.I.P. ». Ce qui n’empêche pas la banque de souffrir d’un handicap qu’elle traînera plusieurs années : une charge importante de contentieux.

Un objectif majeur est alors assigné au nouvel Administrateur Directeur Général : nettoyer le bilan de la banque. Il crée une grande direction Juridique et Contentieux, entame des poursuites à l’égard des débiteurs en défaut, saisit le cas échéant les biens immobiliers hypothéqués (les « bases ») au point que, par plaisanterie, la banque se voit affublée du surnom de « Paribases ».

En parallèle,  Henri-Claude OYIMA  s’applique à donner une dynamique commerciale à la banque tout en attachant une importance particulière à la gestion informatique qui était encore sommaire et au développement des ressources humaines par l’engagement progressif et la formation de cadres gabonais. Dans cette tâche, il est fortement appuyé par  Francis Gérard CAZE,  directeur Moyen Orient/ Afrique de Paribas de 1986 à 1995. Egalement membre du comité de direction de Paribas, il devient un « ambassadeur » inconditionnel d ’Henri-Claude OYIMA  auprès des instances du groupe à Paris, ne fût-ce que pour soutenir financièrement la banque dans les moments difficiles où la trésorerie lui fait défaut. Et ce jusqu’en 1995… et la fin du réseau international de Paribas.

De cette relation professionnelle rapprochée est née une amitié entre les deux hommes. Ce n’est donc pas sans raison, et fort d’une confiance éprouvée dans les compétences professionnelles de  Francis Gérard CAZE , qu ’Henri-Claude OYIMA  fera appel à lui en 2002 pour entrer au conseil d’administration de la banque devenue entre-temps  BGFIBANK , au titre d’administrateur indépendant. Il en préside actuellement le comité d’Audit et des Risques et le comité de bonne Gouvernance.

Mil neuf cent quatre-vingt-huit et 1989 sont relativement sombres pour Paribas Gabon qui peine à récupérer de trop nombreuses créances douteuses. Il est donc convenu de « nettoyer » le bilan en provisionnant et en passant par pertes & profits les crédits considérés comme irrécupérables. Il apparaît toutefois évident que la banque ne peut pas supporter le poids d’une telle perte sans une restructuration draconienne qui passera inévitablement par une réduction des frais généraux. Un plan social est activé qui voit se réduire de 30% les effectifs de la banque, parmi lesquels plusieurs expatriés. Toutes les autres sources de frais généraux sont compressées et plusieurs investissements sont provisoirement gelés.

« Il fallait tout rééquilibrer une bonne fois pour toutes, à défaut nous allions droit dans le mur » analyse l’administrateur-directeur général.

L’année suivante, les résultats reprennent un sens positif et deux ans plus tard, le conseil d’administration décide une augmentation de capital afin de bien structurer le bilan et donner à la banque de nouveaux moyens d’actions
et de développement.  La banque retrouve le sourire…

En avril 1992, Paribas Gabon inaugure l’agence d’Owendo dans la zone portuaire située au sud-ouest de la capitale. La banque compte dès lors quatre implantations après celles de Libreville, de Lambaréné et de Port-Gentil. Elle emploie 150 personnes et se hisse, par son volume d’activités, à la deuxième place du secteur bancaire gabonais.

Le 11 janvier 1994, survient la dévaluation de 50% du franc CFA annoncée par la France, sous la pression du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Cette mesure touche huit pays d’Afrique de l’Ouest et six pays d’Afrique centrale rattachés depuis 1948 au franc français par une parité fixe. Elle vise la relance de la compétitivité des pays de la zone monétaire CFA dans l’espoir de les sortir d’une situation économique catastrophique… Mais, dans le même temps, elle affecte le pouvoir d’achat des populations.

La dévaluation fut-elle profitable ?
« Dès l’instant où le pays bénéfi ciait de recettes en devises, ce qui était le cas grâce principalement à l’exportation de matières premières, ces recettes se sont vues automatiquement multipliées par deux. Encore ne fallait-il pas que la dette extérieure, par nature même exprimée en devises, augmente… ce qui fut, tout aussi automatiquement, le cas, analyse Henri-Claude OYIMA. Et dès lors, l’avantage compétitif espéré n’eut pas totalement l’effet escompté. »

La dévaluation du franc CFA a-t-elle impacté la rentabilité du secteur bancaire ?

La réponse de l’administrateur-directeur général est sans équivoque : « Paribas Gabon entretenait une importante trésorerie en francs français auprès de Paribas qui était son banquier correspondant à Paris. Ce volant de trésorerie servait à couvrir les crédits documentaires et les transferts qu’il fallait garantir à 100%. Automatiquement, et à l’instant même de la dévaluation du franc CFA, nos positions de change à l’extérieur ont été réévaluées. Nous avons fait rentrer ces excédents tout en nous acquittant auprès du Trésor gabonais de l’impôt convenu et sous la condition imposée par la Commission bancaire que cet écart de réévaluation soit incorporé dans les fonds propres de la banque. »

Ce bol d’oxygène financier ainsi que la nouvelle dynamique du secteur industriel local induite par la dévaluation, vont permettre à la direction générale de la banque de donner un élan décisif à son développement commercial qui, dès cet instant, ne connut plus d’interruption.

Dès avant cette dévaluation de 1994, il était toutefois clair, aux yeux de l’administrateur-directeur général, que Paribas se retirerait tôt ou tard du projet gabonais initié 23 ans plus tôt.

Henri-Claude OYIMA  :  « Paribas voulait se retirer parce que le volume des contentieux était tel qu’il obérait la rentabilité de l’investissement. »

Certes, les processus de recouvrement des créances douteuses avaient concentré les énergies de la direction générale. Mais de tels processus sont longs, voire quelques fois incertains, et, pendant ce temps, la banque étouffait d’un manque de trésorerie. Elle ne survécut à la fin des années ‘80 que sous perfusion régulière de la maison mère. Le bol d’oxygène qu’apporte la dévaluation du franc CFA aux moyens d’actions de la banque devient, paradoxalement, un élément déclencheur de la décision officielle de Paribas de se retirer progressivement.

Le Gabon n’est pas le seul pays concerné ;  André LÉVY-LANG , président de Paribas à cette époque, estime que les métiers de la banque commerciale ne font plus partie de la stratégie de Paribas. Dans la logique de cette réflexion, il prend la décision de se séparer de son réseau international, et ce, malgré la dernière recommandation de  Claude de KÉMOULARIA  avant sa retraite de  « maintenir notre effort auprès de tous les pays pétroliers où nous jouissions d’une situation exceptionnelle en disposant non de filiales, mais de succursales extrêmement productives et à l’avenir prometteur » . A ce moment toutefois, Paribas Gabon n’est déjà plus succursale mais filiale, au sein de laquelle Paribas n’est plus majoritaire…

Un homme, une entreprise

Tout commence en 1983…

La stratégie voulue par  Henri-Claude OYIMA – son credo – tient en quatre directives : le développement international, la croissance, la rentabilité et la recherche permanente de l’excellence.

C’est en 1983 que le jeune Gabonais rejoint la Banque de Paris et des Pays-Bas. Il était alors en formation à Athènes pour le compte de Citibank qui l’avait recruté peu de temps auparavant à Washington DC sur le campus de l’American University dont il est master en développement bancaire. Citibank recherchait à l’époque des cadres africains, gabonais en particulier, pour travailler à Libreville. Cette nouvelle démarche répondait à une décision du gouvernement gabonais de l’époque de favoriser la capacité d’emploi des gabonais et, partant, de placer à la tête des banques installées au Gabon, un
directeur général de nationalité gabonaise.

Deux années de stages et de formation à la Banque de Paris et des Pays-Bas conduisent le jeune stagiaire à Paris, Marseille, Cannes, en Egypte et à Londres avant de rentrer au pays, au poste de directeur général adjoint de la Banque de Paris et des Pays-Bas Gabon. Il prend en charge, pendant six mois, la direction de l’agence de Port-Gentil. Et le 25 juin 1985, il rejoint le siège de la banque à Libreville au titre d’administrateur-directeur général. Le nouveau patron a 29 ans.

Depuis 2003,  Henri-Claude Oyima  est également président de la Confédération patronale gabonaise créée en 1978. De là à évoquer une influence du banquier sur son environnement ?

«  Non, je refuse de m’impliquer directement et volontairement dans des processus d’orientation de décisions qui sortent de mes sphères de compétence. Mon influence éventuelle ne peut être qu’indirecte par le rayonnement de mon entreprise sur la scène économique nationale et internationale. »

Quant à sa parenté avec le président de la République gabonaise ?  « Elle sert, bien sûr… mais à quoi bon l’utiliser ? Ce serait faire preuve de faiblesse. Le dirigeant d’entreprise doit être reconnu pour ce qu’il est et non par le fait de ses relations avec telle ou telle personnalité. De même, le choix du développement de BGFIBank et de son expansion dans la sous-région relève de la seule décision économique, en dehors de toute considération ou influence politique. »

Avril 2000
« L’ouverture de notre première succursale hors du Gabon, à Brazzaville, répond à notre ambition d’être leader en créant un groupe financier solide et de premier ordre ayant ses centres de décision au Gabon, capable de contribuer au développement des entreprises. Le groupe BGFI s’est résolument tourné vers l’avenir avec son organisation par métiers, en alliant puissance, efficacité, dynamisme et imagination pour mieux servir ses clients.»

Avril 2010
La vision qu’avait l’administrateur-directeur général dix ans plus tôt est devenue réalité… Le groupe entre dans une nouvelle dimension.   « C’est un développement exceptionnel que vit le Groupe BGFIBank dont le nom s’affiche désormais comme une marque forte dans le paysage bancaire africain. »

Dans sa carrière, tout est concours de circonstances, hormis le fait que, dès ses études, il savait qu’il voulait devenir banquier.

Il y eut tout d’abord un événement marquant : la sortie de Paribas du capital de sa banque.  « Ç’aurait pu être une catastrophe ; ce fut pour moi un élément catalyseur. De négatif par nature, l’événement est devenu un élément positif, une opportunité de développement à saisir. Le reste est une succession de bonnes fortunes. »

Encore faut-il savoir exploiter les atouts de la fortune, ce que réussit à faire
avec bonheur le patron du Groupe BGFIBank dont les règles de management tiennent en six mots qui ont fait la force du groupe au cours de ces dernières années : responsabilité, équité, intégrité, transparence, tolérance et excellence. Et depuis peu, la culture d’entreprise du Groupe BGFIBank se concentre sur cinq mots clés : travail, intégrité, transparence, responsabilité et esprit d’équipe.

« Ce sont les valeurs que je cultive et que je veux faire partager à tous ceux qui veulent me suivre. »

Y parviennent-ils tous ?

«  Vous connaissez le principe des 80/20. Si 80% de vos collaborateurs vous suivent, les 20% restant emboîtent le pas avec plus ou moins de bonheur. C’est normal. La proportion inverse aboutit à une catastrophe en termes de management. Aujourd’hui, je peux affirmer que plus de 80% des membres du personnel du groupe me suivent, aussi bien cadres qu’employés.  Je suis très proche de mon personnel qui me le rend bien. Une sorte d’osmose s’est installée entre nous. Je connais pratiquement tout le monde, je circule dans le groupe, les gens me connaissent, je ne hiérarchise pas mes rendez-vous. »

Et pourtant, ses proches collaborateurs qualifient leur patron – avec l’humour qu’autorise le respect – de  « despote éclairé » .

«  Je le conçois positivement et c’est perçu ainsi. J’ai foi en ce que je fais. La culture africaine – mais est-ce la seule ? – a besoin du chef. Partout où l’autorité du chef est contestée, l’organisation fonctionne mal. Dans toute entreprise de par le monde, il faut un leader qui donne les grandes orientations stratégiques et qui soit accepté par tous. Bien entendu, les actes que je pose en tant que dirigeant doivent non seulement être connus, mais peuvent et doivent être contrôlés. C’est une sécurité pour l’entreprise, surtout lorsqu’il s’agit d’une banque. De toute façon, prendre une décision n’est jamais que la résultante d’un travail d’équipe. »

Partant de là, l’ambition se décline à tous les temps.

«  Je veux faire de cette entreprise un groupe financier puissant, capable de créer de la richesse, de réussir dans cette partie du monde et d’apporter ainsi sa contribution à l’économie. Cette ambition est désormais collective ; chacun des 1000 membres du personnel qui veut la partager par son travail trouvera sa place dans le développement de l’organisation. »

Aussi le message de l’administrateur-directeur général du Groupe BGFIBank à l’attention des jeunes diplômés africains est on ne peut plus clair.

«  Il faut d’abord qu’ils n’aient pas peur de rentrer en Afrique, chez eux. Car l’Afrique ne se développera pas par les autres, mais par nous ! Ce n’est pas tout d’émettre de loin des critiques stériles ; encore faut-il venir apporter sa pierre à l’édifice de la construction africaine. Qu’ils apportent leurs compétences, le savoir-faire acquis à l’extérieur… mais qu’ils n’exigent pas en même temps que soit déroulé devant leurs pieds le tapis rouge des honneurs. Car dans ce cas, ils ne réussiront pas. Par contre, tout devient possible à qui veut bien faire ses preuves. Et comme chez nous, tout est à construire… »

De là à rêver à une Afrique prospère ?

« Tout est à faire dans le continent. Mais il faut tout d’abord surpasser les égoïsmes nationaux, casser les barrières économiques pour s’ouvrir sur un continent multiculturel, multiethnique, à l’instar du multiculturalisme que nous favorisons au sein du Groupe BGFIBank. Les ambitions partisanes des uns et des autres ne peuvent pas remettre en cause ce que nous avons acquis jusqu’à présent. Nous devons mettre rapidement en place ce processus car imaginer qu’il faudra encore une génération pour sortir l’Afrique du sous-développement revient à ne rien faire, à reporter le problème sur nos enfants. Les Africains doivent retrousser leurs manches ; nous avons besoin de pionniers, de bâtisseurs… des locomotives et non pas des wagons ! »

Dans ce contexte toutefois, le banquier gabonais n’envisage pas pour lui de rôle politique.

« Ce n’est pas mon métier. Les contingences de la politique ne sont tout simplement pas celles de l’économie et de la finance. J’y serais donc confronté à un choc culturel qu’il me serait sans doute difficile de relever. Cela dit je suis gabonais et, à ce titre, serviteur de la République. Si je dois accomplir une mission en marge de la politique de mon pays et qui relève de mon domaine de compétences, je l’accepterai… Mais pour revenir ensuite à ma passion de banquier et de bâtisseur. »

Entre 1995 et 2002, un monde de différence

En 1995,  Francis Gérard CAZE  quitte ses fonctions de directeur Moyen-Orient / Afrique de Paribas qu’il occupait depuis 1985. Il retrouve BGFIBANK en 2002 au titre d’administrateur indépendant, fonction qu’il occupe toujours aujourd’hui.

« J’ai connu, à la fin des années ’80 et au début des années ’90, une banque en redressement, qui peinait à recouvrer des créances douteuses, qui était obligée de faire d’importantes provisions, dont les fonds propres étaient insignifiants et dont les résultats remontaient vers Paris… En 2002, je découvre une gestion orthodoxe dans une banque ‘propre’ qui dégage du bénéfice, distribue peu de dividendes afin d’optimiser ses fonds propres, développe une stratégie commerciale puissante et entame avec succès son ouverture vers l’international.

En sept ans, l’entreprise s’est vue totalement métamorphosée, prête pour une nouvelle croissance très rapide mais mesurée et contrôlée, depuis lors ininterrompue.  La maîtrise des risques fut remarquable ; quand, dans la zone, les contentieux des banques montaient en moyenne jusqu’à 15%, ceux de notre banque tendaient vers 2 ou 3%. Et aujourd’hui, nos moyens d’actions nous positionnent au niveau de banques européennes, avec un total de bilan de 1.100 milliards de francs CFA (1,7 milliard d’euros). La modestie de l’administrateur-directeur général dût-elle en pâtir, ce Monsieur est un génie de la banque ! »

UNE AVENTURE DE COPAINS…

Marc LIENARD  est administrateur depuis fi n 2007. Il représente la Société Financière des Vosges, actionnaire depuis 1998. Ancien dirigeant du Crédit Industriel et Commercial (CIC) en France, il avait étudié le dossier de la Banque Gabonaise et Française Internationale à la demande de son client de l’époque, la Société Financière des Vosges qui se proposait de racheter une partie de la participation de Paribas sur le départ. Il connaît donc bien le dossier et les actionnaires qui ont participé au tour de table.

«  J’ai vécu le début de l’indépendance de la banque comme ‘une aventure de copains’. Elle se poursuit aujourd’hui avec autour de la table des financiers, des entrepreneurs, des investisseurs fidèles et fiables, qui se connaissent de longue date et s’apprécient, partagent les mêmes ambitions pour leur entreprise. Au conseil, ce sont des amis qui se retrouvent, ce qui n’empêche pas chacun d’avoir une démarche très professionnelle et d’être capable de présenter et de défendre ses propres analyses et opinions. Mais c’est toujours le consensus qui prévaut, amicalement et loyalement.

Résultat : une gouvernance de qualité qui a favorisé et optimisé le développement que l’on connaît depuis le départ de Paribas. BGFIBank est devenu un modèle de gouvernance en Afrique. »

UNE HISTOIRE DE PIONNIERS

François OVONO MINTSA  est engagé le 6 octobre 1984 comme analyste programmeur. Il a souvent retroussé ses manches, comme nombre de ses collègues avec lesquels il a quelques fois vécu des moments particulièrement intenses.

« L’expérience la plus stressante mais probablement la plus enrichissante sur le plan humain, fut celle de l’ouverture de la banque au Congo entre janvier et avril 2000. On venait de s’installer dans un pays qui n’était pas encore remis de la guerre civile. Nous avions trois mois devant nous pour être prêts à remplacer une banque qui fermait – la FIBA – et continuer à assurer le service à la clientèle. Toute l’organisation, les infrastructures informatiques et les liaisons télécoms devaient être opérationnelles. Nous commencions quelques fois le travail à 6 heures du matin pour terminer à 2 heures… du matin. On dormait dès lors souvent à la banque à cause  du couvre-feu qui régnait encore à ce moment-là à Brazzaville où des tirs troublaient le calme très relatif de la nuit. Nous devions rapidement former des collaborateurs encore traumatisés par la guerre, qui n’avaient jamais utilisé d’ordinateur… Et nous travaillions sans prestataire extérieur. En trois mois tout était prêt !

Après 26 ans de services, je prends ma retraite et je suis heureux d’avoir connu une expérience de vie variée et très enrichissante tant sur le plan humain que professionnel. D’un point de vue humain, j’ai rencontré des personnes de divers horizons, de cultures, d’éducation et de milieux différents. Nous avons vécu ces différences comme autant d’enrichissements. Nous avons dès lors pu travailler ensemble et réaliser de multiples projets. L’humilité, la patience et la tolérance sont des qualités que nous devons cultiver… Car les hommes passent, l’entreprise demeure. »

UNE BANQUE DONT ON SENTAIT LE POTENTIEL

En 1999,  Yves ABOUAB  (aujourd’hui directeur général de BGFIBank Côte d’Ivoire) était banquier à Paris ; il avait BGFIBank comme client.

« Une petite banque, certes, mais une banque dont on sentait le potentiel de croissance, l’ambition de sa direction générale et la volonté de développement à l’international. Plus tard, ayant intégré le groupe en 2006, j’ai vécu une accélération beaucoup plus forte que celle imaginée à l’époque.

Et je constate en plus que BGFIBank est un des premiers groupes bancaires africains à appliquer des règles de gouvernance répondant aux normes internationales les plus strictes. »

L’ÉTOILE A UNE HISTOIRE

Patricia MANON  rejoint Paribas Gabon en 1992. Elle est aujourd’hui directeur général adjoint de BGFIBank Gabon.

« J’ai eu la chance de travailler pour Paribas Gabon et de vivre la transformation de la banque après le départ de la maison mère française. Je travaillais déjà comme commerciale à l’époque. D’une banque aux processus de décisions lents, nous sommes passés à une entreprise réactive, proche de ses clients et qui a connu dès lors un important essor commercial.

C’est à cette époque que l’étoile est née, d’un croquis que j’avais eu le bonheur de dessiner et qui plus tard fut stylisé. Elle ornait la devanture de l’agence Etoile où je travaillais et qui avait été conçue pour servir la clientèle des particuliers V.I.P. L’étoile est devenue le logo de la banque, à côté des quatre lettres BGFI. Aujourd’hui, toujours mieux valorisée, ne fait-elle pas penser à l’étoile des rois mages, un repère permanent dans le ciel du Groupe BGFIBank qui s’internationalise ? Partout on retrouve la même étoile.

Et je suis heureuse de concourir à ce développement, au demeurant beaucoup plus rapide que ce que nous aurions osé penser voici 18 ans. Nous prouvons ainsi que les Africains sont capables de réussir comme les autres et de se faire respecter. Mon expérience au sein du groupe me démontre d’ailleurs chaque jour qu’il n’y a de respect que dans la compétence. Ce faisant, l’entreprise m’a toujours fait confiance à travers tous les défi s que j’ai eu le plaisir de relever dans ma carrière. C’est caractéristique de la culture d’entreprise du Groupe BGFIBank. »

ISO A CHANGÉ LA BANQUE

Eric MASBOU  a piloté le processus de certification ISO 9001 de 2004 à 2009. Aujourd’hui il dirige BGFIBank Cameroun. Joseph NGOWET était son adjoint à Libreville avant de devenir directeur de la Qualité à BGFIBank Congo qu’il a menée avec succès à la certification ISO 9001 en 2010.

« La banque est rapidement passée d’une culture de l’oral à une culture de l’écrit. Elle entrait dans une ère moderne. Nous avons commencé à écrire les procédures, à structurer nos activités et notre organisation, à définir des plans d’actions et à en mesurer les aboutissements et les résultats.

Tout le monde était impliqué dans ce processus. Ce fut donc très motivant pour l’ensemble du personnel dont les avis étaient pris en considération… Mais en même temps très dur pour les cadres dirigeants qui étaient obligés d’adapter leur style de management et, dans certains cas, de vivre une véritable remise en question. Non, la certification ISO ne fut pas un processus de tout repos! Il est toutefois indéniable qu’elle a contribué à booster nos résultats commerciaux par le fait d’une qualité de travail reconnue et appréciée, mais également grâce aux outils d’analyse et aux indicateurs de performance dont disposent les équipes commerciales et le management.

Si la banque avait conservé cette culture du non écrit qui était la sienne jusqu’en 2002, elle aurait été structurellement incapable de réussir les développements actuellement en cours, que ce soit l’élargissement des limites géographiques du groupe ou la création de nouveaux métiers. En 2002, l’administrateur-directeur général avait une vision à dix ans de son entreprise. Il avait été capable d’en anticiper la croissance devenue ensuite rapide tout en assurant la maîtrise d’une organisation désormais efficiente. »

TRENTE ANS DE MAISON ET TOUJOURS LA MÊME PASSION

Aline EKOUADA  est engagée par voie de concours le 15 janvier 1981 à la Banque de Paris et des Pays-Bas Gabon. La banque a dix ans. Au terme d’un parcours de près de 30 ans, riche et varié, au cours duquel elle sillonne le Gabon, le Congo et la Guinée équatoriale, elle connaît tous les arcanes des opérations bancaires. Elle est chef du back-office à Libreville lorsque, le 22 juillet 2010, elle atterrit à Kinshasa au titre de directeur des opérations de BGFIBank RDC ; un nouveau défi pour terminer en beauté une carrière dont elle aime à raconter quelques étapes marquantes.

«  La banque n’a connu qu’un seul jour de grève, c’était en 1985. J’étais jeune, j’ai suivi le mouvement qui demandait le départ de la direction générale. L’arrivée de  Monsieur OYIMA  fut alors perçue comme une bouée de sauvetage… On était content de voir un jeune Gabonais arriver à la tête de la banque.

Après la grève de 85, un deuxième point noir fut le licenciement collectif de 1989. Trente personnes ont perdu leur emploi… Tout le monde avait peur ; mon nom sera-t-il sur la liste ? Mais la direction générale avait-elle le choix?

Le troisième fait marquant, huit ans plus tard fut le départ de Paribas. Allait-on survivre sans actionnaire de référence ?

Par la suite, il n’y eut plus que des embellies dans notre ciel. Et le plus beau fait marquant de notre histoire est la certification ISO. J’étais à ce moment-là responsable du back-office ; je ne vous dis pas comme nous étions stressés… Il fallait réussir ! Et tous mes collaborateurs ont été à la hauteur. D’ailleurs, toute la banque était en effervescence. Ce fut une expérience extraordinaire dont on imagine peu, vu de l’extérieur, l’impact  sur la qualité du travail. »

APRÈS 35 ANS DE SERVICES, UNE RETRAITE BIEN MÉRITÉE

Francine OSSONE  entre à la Banque de Paris et des Pays-Bas Gabon le 4 octobre 1976. La banque a cinq ans. Engagée au Portefeuille… elle refuse et se retrouve à la Comptabilité qu’elle n’a plus quittée.

« J’avais répondu à une annonce. Cinquante candidats se sont présentés ; quinze ont été engagés. Les tests ? Une dictée, quelques opérations chronométrées de calcul écrit et un calcul mental. Les résultats ont été proclamés aussitôt… Pleurs et sourires se mélangeaient !

A l’époque nous étions un petit nombre d’employés dans un seul bâtiment qui n’était pas encore le siège actuel. Nous nous connaissions tous. Quel changement avec aujourd’hui… Je pense qu’à l’époque les gens étaient plus solidaires les uns des autres.

Un fait m’a marqué en particulier : le départ de Paribas. Dans le même temps, une banque avait fermé ses portes, une deuxième connaissait des problèmes… On ne donnait pas cher de notre peau !

En quatre ans, tout a changé grâce au dynamisme insufflé par notre jeune administrateur-directeur général. Le développement était au rendez-vous et nous avions retrouvé du tonus.

Au moment de mon départ à la retraite, je voudrais donner un conseil à la jeune génération : n’oubliez pas la solidarité. Elle aide à aller de l’avant. »

ILS SONT JEUNES, ILS ONT RÉCEMMENTREJOINT LE GROUPE BGFIBank…

L’ENDROIT OÙ IL FAUT ÊTRE

Dimitri Kevin NDJEBI  et  Yvan NNA MBOMA  travaillent ensemble au département Banque de financement et d’investissement de BGFIBank Gabon.

«  Le groupe offre de belles perspectives d’évolution de carrière, tant au Gabon qu’à l’international ; ce fut une motivation déterminante de notre choix. Quant au développement ininterrompu de la banque au Gabon, il est lié à son exceptionnelle réactivité commerciale et la proximité avec la clientèle. D’autre part, la formation délivrée par la BGFI Business School et l’encadrement dont bénéficient les jeunes sont des éléments de motivation et un gage de pérennité pour le groupe. »

L’ATOUT RH

Rosine KOUMBA  est en charge, au sein de la direction RH du groupe, de la mobilité internationale et du recrutement.

« Deux points forts caractérisent le Groupe BGFIBank : sa croissance et son capital humain. Il n’y a pas de croissance possible à long terme sans un capital humain solide. A cet effet et en très peu de temps, la gestion des ressources humaines a évolué d’une gestion administrative à une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences avec une description précise des besoins à pourvoir dans tous les métiers. C’est un travail en évolution permanente et je ne pense pas que beaucoup d’entreprises valorisent leurs ressources humaines comme le fait la nôtre. C’est un de ses principaux atouts. »

UN DEAL GAGNANT – GAGNANT

Andy SANDZOU  est chef du département de l’Audit interne à BGFIBank Gabon.

« J’ai connu le Groupe BGFIBank grâce à son site Internet. J’ai postulé en ligne à l’époque où je travaillais en France. En 4 ans de présence dans le groupe, j’ai déjà connu un parcours très riche et varié, lié à une formation et un encadrement de qualité. Pas de perte de temps, une mise en situation professionnelle immédiate… l’entreprise tire un maximum de notre potentiel dans un ‘deal gagnant – gagnant’.

De plus les défis sont nombreux dans un groupe en constante évolution. La création récente de la holding liée au développement rapide à l’international est l’exemple même du genre d’évolution à laquelle il faut rapidement s’adapter. C’est motivant ! »

L’histoire du Groupe BGFIBank est naturellement proche de celle des pays où le groupe se développe. Beaucoup de chantiers sont en cours dans tous les pays. La photo prise ici en octobre 2010 dans la périphérie de Libreville illustre les importants travaux d’infrastructures sportives, mais également routières, hôtelières, immobilières, liées à l’organisation de la coupe d’Afrique des nations en 2012 au Gabon et en Guinée équatoriale.

La Transformation en Banque Gabonaise et Française Internationale

En 1996, Paribas est actionnaire minoritaire, détenteur de 43% du capital de Paribas Gabon. La banque française avait progressivement cédé des parts de capital à l’Etat devenu majoritaire 5 ans plus tôt et à des privés gabonais.

En 1997, dans le cadre de sa politique de désengagement au profit du secteur privé, l’Etat gabonais décide de réduire sa participation au capital à 10%. Dans le même temps, eu égard à sa participation minoritaire, Paribas ne souhaite plus apparaître dans la dénomination sociale de la banque qui prend l’appellation de  Banque Gabonaise et Française Internationale (BGFI) .

Encore fallait-il bien comprendre la stratégie de Paribas et en apprécier à leur juste valeur les risques et les conséquences pour la banque gabonaise.

Henri-Claude OYIMA  :  « Entre 1996 et 1998, la gestion s’avère difficile. On sent le relâchement du côté de Paribas qui vend ses filiales, entre autres turque, hollandaise et belge, les facilités de trésorerie sont réduites au maximum et il nous est recommandé de rechercher de nouveaux correspondants bancaires. »

En 1998,  Henri-Claude OYIMA  rend visite à  André LÉVY-LANG , président de Paribas, et lui propose de se retirer totalement du Gabon. La rupture définitive est consommée trois mois plus tard…

Henri-Claude OYIMA  :  « Nous avions au Gabon des amis, entrepreneurs personnes morales et personnes physiques, des relations qui ont cru en
notre projet. Ensemble, nous avons constitué un tour de table pour racheter les parts de Paribas. »

Dans le même temps, BGFI se rapproche du  CCF (Crédit Commercial de France)  qui devient son banquier correspondant avec lequel elle signe un contrat d’assistance technique, sans jamais entrer dans les liens d’une relation capitalistique.

Le CCF n’était pas présent au Gabon mais connaissait l’Afrique et bénéfi ciait d’un réseau international dans une quarantaine de pays. D’autre part, la banque française avait une culture commerciale proche de celle acquise au fil des ans par BGFI auprès de Paribas : une banque quelque peu élitiste, visant une clientèle de grandes entreprises, de PME performantes et de privés « haut de gamme  ». Le contrat d’assistance technique permettra à la banque gabonaise encore petite à l’époque d’assurer ses arrières en termes de gestion et d’organisation pour pouvoir utilement concentrer ses efforts sur le développement commercial.

Être adossé à un réseau bancaire international de référence s’avère nécessaire pour garder la confiance des clients et obtenir l’accord de la Commission bancaire sur la nouvelle configuration du capital.

«  A l’époque, se souvient  Henri-Claude OYIMA , les commissions bancaires d’Afrique francophone subsaharienne n’autorisaient pas les banques africaines à exercer leurs activités sans avoir dans leur capital une banque de référence internationale. Heureusement, en la personne du secrétaire général de la COBAC, Adam MADJI, nous avons rencontré un responsable ouvert à la culture du changement, capable de faire confiance davantage aux hommes et à leurs projets qu’aux grandes structures anonymes. »

Trois cadres du CCF sont détachés au Gabon. L’un devient directeur général adjoint, l’autre deviendra directeur général adjoint de la filiale congolaise alors en point de mire et le troisième prend en charge les opérations. Le premier,  Bernard PEDEPRAT-LAMECHINOU  est aujourd’hui directeur général de BGFI International à Paris, et le deuxième,  Eric GUYON , est toujours directeur général adjoint de BGFIBank Congo, en poste à Pointe-Noire. Fait marquant : l’un et l’autre signent en 2000 un contrat avec la banque gabonaise dans laquelle ils trouvent un projet d’entreprise ambitieux et passionnant, à taille humaine. Ils préfèrent le risque d’une belle aventure entrepreneuriale au confort– mais également à l’anonymat– qu’aurait pu leur proposer…  HSBC .

Le 1 avril 2000, HSBC, l’un des plus grands groupes de services financiers et bancaires au monde, lance une offre amicale sur le CCF ! L’Afrique ne fait pas partie des préoccupations de cette grande banque internationale qui ne poursuivra pas avec la Banque Gabonaise et Française Internationale, devenue entretemps BGFIBANK, les relations entamées deux ans plus tôt avec le CCF.

Les liens ne sont pas rompus du jour au lendemain, mais l’administrateur directeur général et son équipe reprennent leur bâton de pèlerin en quête de nouveaux correspondants bancaires sans lesquels il est impossible de dénouer les opérations financières internationales des clients. Suivront des accords de relations commerciales avec la banque Belgolaise et la BRED (Banque Populaire).

Deux ans et demi séparent ces deux articles : avril 1996 – novembre 1998.

BGFI TERMINE LE XX SIÈCLE EN BEAUTÉ.

Certes le retrait de Paribas aura été un moment diffi cile… BGFI a-telle les reins suffisamment solides pour faire face à ses engagements et conforter l’épargne de ses clients sans un actionnaire bancaire de référence internationale ? La fiabilité des actionnaires privés est-elle certaine ? Autant de questions que de rumeurs circulaient à Libreville… jusque dans les taxis.

La confiance ne fut pas longue à rétablir.

Henri-Claude OYIMA  :  «  Nous étions désormais maîtres chez nous, le centre de décisions était à Libreville, nos dossiers ne devaient plus monter à Paris pour se voir refuser faute d’une bonne connaissance du terrain par les instances parisiennes et d’une proximité avec le client. Nous avons gagné en flexibilité, en réactivité et en rapidité. Notre force commerciale a pu enfin donner la pleine mesure de ses talents. »

Fin 1999, et malgré une conjoncture défavorable due à l’effondrement des prix du pétrole et à la crise dans les secteurs forestier et du BTP, BGFI affiche un total de bilan de plus de 119 milliards de francs CFA, en hausse de près de 5% par rapport à l’exercice précédent, en croissance de 34% en 4 ans.

«  Avec ces résultats, BGFI s’affirme comme un partenaire financier de référence. Notre objectif principal étant la croissance, nous avons décidé de bâtir un réseau de distribution en toute indépendance facilitant le développement national et international » . Tel  est le message de l’administrateur-directeur général à l’aube du XXI siècle. Le 17 mars 2000, la Banque Gabonaise et Française Internationale officialise sa dénomination sous l’appellation désormais simplifiée de BGFIBANK et amorce son développement international.

« Nous étions désormais maîtres chez nous, le centre de décisions était à Libreville, nos dossiers ne devaient plus monter à Paris… »

Les Premiers développements à l’International sous l’appellation BGFIBANK

L’héritage de Paribas, c’est aussi une culture du développement international et le savoir-faire acquis auprès de personnalités telles  Claude de KEMOULARIA  et  Francis Gérard CAZE  : la banque doit être présente dans les pays riches en matières premières et principalement dans les pays pétroliers. Dès l’instant où BGFIBANK s’était assuré une part significative de son marché domestique, le Gabon, les regards de la direction générale appuyée par le conseil d’administration et les actionnaires se sont tournés vers l’international.

LE CONGO

Le premier pays identifié, producteur de pétrole, proche culturellement et géographiquement, est le Congo voisin. De plus, le pays, à peine sorti de la guerre civile, doit reconstruire non seulement son économie mais également son système bancaire.

Une banque fonctionne encore correctement au Congo : la FIBA (Banque française intercontinentale), une banque du groupe Elf, présente en France, au Gabon et au Congo. Début 2000, les autorités bancaires françaises exigent la fermeture de la FIBA, dans le cadre de la fusion d’Elf avec Total, mais également suite aux affaires judiciaires qui avaient entaché la gestion d’Elf Aquitaine à la fin des années ’90.

Le 31 mars 2000, la FIBA doit fermer au Congo. Ce fait précipite l’ouverture de BGFIBANK à Brazzaville. La banque, qui avait demandé un agrément quelques mois auparavant, répond également à une demande expresse des autorités congolaises qui veulent disposer sur leur territoire d’un organisme financier de qualité dès le 1er avril 2000.

BGFIBank Congo occupe depuis sa création l’ancien siège de la FIBA. Bâtiment discret et sympathique, cette ancienne villa n’offre plus la surface voulue pour un siège de banque moderne et en expansion. La banque fera construire sous peu un bâtiment au cœur de Brazzaville, parfaitement adapté aux exigences d’une clientèle privée et d’entreprises de haute qualité.

A Pointe-Noire, la « vieille » villa de 2001 (ci-dessus) fait désormais place à un bâtiment agrandi, moderne et accueillant (photo de droite).

«  Mais, précise  Alain MABIALA MOUSSIROU  en charge à l’époque du projet Congo, BGFIBANK ne reprend pas la FIBA contrairement aux rumeurs qui ont circulé. Elle occupe simplement le bâtiment qui aujourd’hui encore abrite le siège de la banque à Brazzaville. Par contre, un accord commercial est signé avec les dirigeants de la FIBA par lequel BGFIBANK sera présentée aux clients, avec faculté pour ceux qui le souhaiteraient d’y transférer leurs comptes. »

Quatre-vingts pour cent de la clientèle de la FIBA rejoignent BGFIBANK Congo. A ce démarrage rapide s’ajoute la qualité de service qui faisait déjà la réputation de BGFIBANK au Gabon. Résultat : le succès est au rendez-vous et, dès le premier exercice, la banque est bénéficiaire. Elle s’impose ensuite rapidement comme leader du secteur bancaire congolais, leadership qu’elle assume toujours en 2010, année de son dixième anniversaire, dans un secteur bancaire qui a retrouvé vigueur.

Un an après Brazzaville, BGFIBANK ouvre à Pointe-Noire. Ce poumon économique du Congo avait été peu touché par la guerre ; les activités pétrolières et portuaires reprenaient à un rythme accéléré.

Eric GUYON , directeur général adjoint, s’installe à Pointe-Noire en mars 2001.  « J’ai rapidement pu générer des aff aires avec les grands groupes internationaux présents à Pointe-Noire. Certains nous connaissaient déjà par leur présence au Gabon et, comme le secteur bancaire en reconstruction n’était pas encore à même d’offrir une qualité de service suffisante, nous avons rapidement acquis la confi ance d’une grande clientèle. »

« BGFIBANK a certes pris un risque ‘pays’ en 2000, mais c’était un choix mesuré, pris en parfaite connaissance de cause… un bon choix stratégique »  précise  Alain MABIALA MOUSSIROU .

Le développement de BGFIBANK Congo est fulgurant. De 2001 à fin 2009, le total de bilan est multiplié par plus de dix, passant de 24  milliards de francs CFA à 265  milliards. Le bénéfice net passe quant à lui de 663 millions à 7,5 milliards après une pointe à 9,5 milliards en 2008.

Le développement économique du pays n’est bien entendu pas étranger à de tels résultats, comme le précise  Narcisse OBIANG  ONDO , directeur général :  « En 2005, les prêts du secteur bancaire à  l’économie s’élevaient à environ 80  milliards de francs CFA. Cinq ans plus tard, ils atteignent quelque 300 milliards… dont 80 milliards pour la seule BGFIBank. C’est dire la montée en puissance de la banque dans une économie en forte accélération. »

LA GUINÉE ÉQUATORIALE

Pointe-Noire à peine ouvert, BGFIBANK concrétise un autre projet en inaugurant, le 18 juin 2001, le siège de Malabo de BGFIBANK Guinée équatoriale.

«  C’était un pari risqué, relève  Alain MABIALA MOUSSIROU  en charge de l’analyse de marché dès 1999. A l’époque l’activité économique était très faible dans ce pays qui ne comptait que 450.000 habitants. Seule l’exploitation pétrolière qui en était à ses débuts laissait entrevoir un avenir prometteur. »

Les premières années de la banque sont difficiles au cœur d’un tissus économique qui en est à ses balbutiements et fonctionne alors sans cadre réglementaire formel. Dans ce contexte, la banque peine à prendre ses marques et, quatre ans plus tard, le portefeuille des crédits souffre de trop nombreux contentieux. A cela s’ajoutent quelques soucis de gestion et de gouvernance qui incitent la maison mère à organiser en 2005 un audit approfondi de sa filiale.

Trois mois plus tard, c’est en connaissance de cause que le conseil d’administration de la maison mère au Gabon est placé face à un choix : soit fermer purement et simplement la filiale et apurer les pertes, soit assainir le bilan en profondeur et donner à la filiale de nouveaux moyens humains et financiers pour remplir la mission qui était la sienne.

Cette dernière option est retenue et c’est le directeur financier du groupe,  Serge MICKOTO , qui devient directeur général de la filiale équato-guinéenne, soutenu par une équipe managériale recomposée.

Cinq ans plus tard, en février 2010, mission d’assainissement accomplie,  Serge MICKOTO  passera le relais à  Christophe MOUNGUENGUI , un « commercial » ayant démontré son savoirfaire au sein du groupe depuis 1997. Entre-temps, la banque avait connu un nouveau déploiement, entre autres avec l’ouverture de l’agence de Bata en avril 2006, et le déploiement de la monétique, une première en Guinée équatoriale.

Le pari risqué de 2001 rencontre le succès dans un pays qui produit 350.000 barils de pétrole brut par jour et dispose d’importantes réserves de gaz. Grâce à quoi, au cours de ces dix dernières années, la Guinée équatoriale a bénéficié d’une croissance exponentielle ; des investissements colossaux ont été réalisés en infrastructures routières et portuaires, sociales, hospitalières et scolaires, ainsi que dans les BTP avec les constructions ex nihilo de villes et cités administratives comme Malabo 2 ou Bata 2.

ET PENDANT CE TEMPS AU GABON…

En mars 2001, BGFIBANK signe un partenariat avec Western Union International et crée le réseau d’agences Western Union BGFIBANK qui deviendra rapidement le plus dense et le plus rentable du Gabon. Ce partenariat s’étendra à BGFIBANK Congo en 2003 et à BGFIBANK Guinée équatoriale en 2008.

En novembre 2001, le conseil d’administration approuve une augmentation de capital dans le but d’accompagner le développement national et international et de renforcer la bonne tenue des règles usuelles de la profession relatives aux coefficients de fonds propres et de solvabilité.

Le 24 novembre de la même année, BGFIBANK inaugure l’agence bancaire de Moanda, ville située dans la province du Haut-Ogooué, au sud-est du Gabon. Cette ville minière d’environ 30.000 habitants est la capitale du manganèse dont l’extraction et le traitement par COMILOG constituent la principale activité de la région.

Fin 2001, le Groupe BGFIBANK affi che un résultat net part du groupe de 8,6 milliards de francs CFA (soit EUR 13 millions). BGFIBANK a trente ans… L’avenir s’annonce sous d’heureux auspices !

L’Emergence d’un Leader dans les métiers de la banque et de la finance spécialisée

« C’est parce que nous plaçons le client au cœur de nos préoccupations que nous développons et entretenons avec passion la recherche permanente de l’Excellence. Pour nous permettre de relever le double défi d’une économie qui se mondialise et qui devient de plus en plus concurrentielle d’une part, et d’une clientèle de plus en plus exigeante dans la qualité des relations avec ses partenaires financiers d’autre part, nous avons initié une démarche de certification ISO 9001, version 2000. »

Par ces mots prononcés en 2002,  Henri-Claude OYIMA  vient d’amorcer la transformation progressive de sa banque en une véritable machine de guerre. C’est un choc culturel que devront affronter les membres de la direction générale et du personnel, tous services et niveaux hiérarchiques confondus, et dont les ondes toucheront toutes les filiales.

La règle d’or du groupe devient dès lors :
LA RECHERCHE PERMANENTE DE L’EXCELLENCE.

Les objectifs sont clairs : devenir le premier groupe financier sousrégional, être leader dans ses métiers, avoir une rentabilité nette minimum de 25% sur fonds propres, maintenir le coefficient net d’exploitation à 45% maximum et renforcer le ratio de solvabilité à 15% minimum.

Ce faisant, le groupe se développe essentiellement selon deux pôles : d’une part la banque commerciale dont le modèle performe au Gabon et est progressivement calqué dans les filiales du Congo et de la Guinée équatoriale, d’autre part les métiers spécialisés qui offrent des services et des produits financiers complémentaires à ceux de la banque commerciale, mais bien distincts. Trois métiers sont répertoriés en 2002 : le crédit-bail et le leasing exercés par  BGFIBAIL , le crédit à la consommation proposé par  FINATRA  et le transfert d’argent au travers de  WESTERN UNION.

LE DÉVELOPPEMENT STRATÉGIQUE DE LA BANQUE  COMMERCIALE

Dès 2003, BGFIBANK au Gabon s’organise commercialement pour répondre de manière personnalisée aux besoins de quatre cibles bien identifiées de clients : les grandes entreprises, les PME/PMI performantes, les particuliers dits haut de gamme, ainsi que les institutionnels, à savoir les compagnies d’assurances, les agences comptables des administrations publiques, les projets pilotés par l’Etat, les ONG internationales, les ambassades…

Progressivement, cette organisation commerciale va s’adapter à l’évolution des marchés et aux besoins des clientèles ciblées. Elle adopte une vision dynamique du client afin de l’accompagner dans son évolution et dans son développement. C’est ainsi qu’en 2010, la banque commerciale est organisée en trois directions : la banque de détail, la banque de financement et d’investissement, la banque privée.

La banque de détail est dédiée à la clientèle des particuliers disposant de revenus réguliers, des petites et moyennes entreprises et industries et des entrepreneurs individuels tels que commerçants, artisans, professions libérales.

La banque de fi nancement et d’investissement affirme clairement sa position d’intermédiaire de référence pour les grandes entreprises. La banque est ainsi devenue leader dans la majorité des financements d’envergure arrangés sur le marché gabonais et ses équipes dédiées sont formées aux montages financiers adaptés aux besoins spécifiques des grandes entreprises : financements structurés, syndications, arrangements, trade finance.

La banque privée offre à une clientèle sélectionnée de particuliers et d’institutionnels des services bancaires et de gestion patrimoniale sur mesure, complémentaires des services bancaires traditionnels. Cette offre se décline selon quatre axes : la gestion privée par des produits et des services sur mesure, la valorisation du patrimoine financier grâce à des opportunités de placements, le diagnostic patrimonial et le conseil en vue d’une diversification éventuelle du patrimoine, et enfin l’assurance vie.

Parallèlement à ce développement et pour mieux en accompagner le rayonnement, BGFIBANK poursuit l’extension de son réseau d’agences au Gabon. En juin 2005, la banque inaugure une cinquième agence, l’agence « Océan  ». Située à Libreville, dans le quartier de Glass, elle vise à offrir un service de proximité aux nombreuses entreprises situées dans cette zone tout en désengorgeant les guichets du siège. Le bâtiment accueille également plusieurs départements et services centraux. En janvier 2007, la banque s’étend dans la zone nord de Libreville en y ouvrant une sixième agence dénommée « Pégase ».

Depuis 2002, les activités commerciales de la banque se développent à un rythme soutenu au Gabon, comme en témoignent les deux indicateurs que sont les dépôts et les crédits.

En sept ans, de fin 2002 à fi n 2009, les dépôts de la clientèle passent ainsi de 208 milliards de francs CFA à 364 milliards. Les crédits à la clientèle passent de 157  milliards de francs CFA à 322 milliards. Dans le même temps, le produit net bancaire croît de 25 milliards de francs CFA à 46 milliards. Les parts de marché de la banque au Gabon sont ainsi passées en moyenne de 25 à 45% et devraient dépasser 50% à fin 2010.

Aux côtés d’ Henri-Claude OYIMA , un homme était aux commandes de ce développement jusqu’en 2009 :  Roger OWONO MBA . Il est depuis lors détaché de la banque auprès du gouvernement gabonais, à la demande du président de la République, au titre de directeur général de l’Industrie et de la Compétitivité au ministère de l’Economie, du Commerce, de l’Industrie met du Tourisme. Il est remplacé par  Jean-Luc LABONTE , banquier d’expérience, actif professionnellement en Afrique depuis 10 ans, au Congo d’abord, au Bénin ensuite. Il rejoint BGFIBank au début de 2010.  « La taille de la banque, ses performances, son image en Afrique et ses ambitions clairement affichées m’ont incité à quitter le groupe bancaire qui m’employait et dont l’actionnariat était en mutation, pour relever le défi qui m’était proposé. »

A peine engagé au titre de directeur du pôle Banque Commerciale Gabon,  Jean-Luc LABONTE se voit propulsé à la direction générale de la nouvelle filiale BGFIBank Gabon, avec toutes les responsabilités qu’implique la gestion complète d’une banque… Car entre-temps sont intervenues la création de la holding sous l’appellation BGFI Holding Corporation S.A. et la filialisation de la banque au Gabon qui devient BGFIBank Gabon.

UN TOURNANT DÉCISIF DANS L’ORGANISATION  DU GROUPE ET DE LA BANQUE AU GABON

En 2010, les filiales actives dans les métiers spécialisés au Gabon et dans les métiers de la banque commerciale à l’international sont devenues trop nombreuses que pour être gérées par une maison mère dont l’activité première porte sur la banque commerciale au Gabon. L’organisation n’est plus lisible, les responsabilités menacent d’être diluées et le contrôle d’une banque sur d’autres organismes financiers ne relève pas d’une gouvernance optimale. C’est qu’en plus des fi liales au Congo, créée en 2000, et en Guinée équatoriale, créée en 2001, les ouvertures se précipitent en 2010 : BGFIBank se décline désormais à Madagascar, au Bénin, en République démocratique du Congo, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. Sans oublier Paris où BGFI International exerce des activités de société financière depuis 2009.

La création d’une holding s’impose donc par la mise en place d’une structure légère mais complète, capable d’insuffl er une dynamique stratégique forte à l’ensemble de ses fi liales, de les accompagner par des services de supports performants, d’en assurer un contrôle efficient, de faire partager à l’ensemble les mêmes valeurs d’excellence, et de lever les capitaux nécessaires au développement de chacune d’elles.

Fait marquant à relever : l’augmentation de capital de BGFIBank S.A. approuvée par l’assemblée générale du 16 avril 2010. Le capital passe de 73 à 103 milliards de francs CFA. Cette augmentation de 30 milliards de francs CFA (soit 45,7 millions d’euros) est entièrement souscrite par l’actionnariat en place ; 10% sont
réservés au personnel.

Désormais, la holding s’occupe du FONCTIONNEL (elle énonce les orientations et les actions à mettre en œuvre par l’opérationnel) et assure le CONTRÔLE (elle veille à la bonne exécution des actions énoncées). Les filiales se concentrent sur l’OPÉRATIONNEL.

C’est un mécanisme d’un type particulier qui est mis en place pour mener à bien ce processus dans le respect des intérêts des actionnaires.

BGFIBank S.A. est transformée en holding et prend l’appellation BGFI Holding Corporation S.A. Elle devient actionnaire à 99,9% de BGFIBank Gabon, une structure juridique créée à cet eff et qui se voit dotée d’un capital de 60 milliards de francs CFA.

L’activité bancaire, son portefeuille clients et toute son organisation, sont transférés de BGFIBank S.A. à BGFIBank Gabon.

Il a donc fallu introduire une demande d’agrément bancaire pour la nouvelle banque – BGFIBank Gabon – auprès de la commission bancaire.  BGFI Holding Corporation S.A., devenant holding bancaire, perd son statut de banque tout en restant sous la supervision des autorités de contrôle. Elle reste naturellement actionnaire de toutes les autres filiales.

DE BGFIBANK… À BGFIBank

Le lecteur se sera aperçu dans les pages qui précèdent que les trois dernières lettres du nom de la banque et du groupe s’écrivent soudainement en minuscules.

Fin 2009, le logo évolue ! Compte tenu du changement de dimension du Groupe BGFIBank, du lancement de son nouveau projet d’entreprise CAP 2015, de ses ambitions internationales et de l’évolution de l’environnement bancaire en zone CEMAC avec notamment l’arrivée de nouvelles banques, le conseil d’administration de BGFIBank juge que le moment est venu de moderniser et de redynamiser sa marque.

L’étoile à huit branches, symbole du Groupe BGFIBank, acquiert désormais une place centrale. Elle est le guide qui permet à chacun de s’orienter et de se repérer dans l’univers bancaire. Elle assure le lien entre le groupe et ses clients et devient aussi l’élément fédérateur qui va cristalliser le savoir-faire et la valeur ajoutée de chacune des entités du groupe.

L’ÉMERGENCE DES SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS

En réponse à l’évolution des besoins du marché, voire en anticipation de ces besoins, BGFIBank a, au fil des ans, investi dans des services financiers spécialisés. Leurs métiers et cibles de clientèle sont complémentaires à ceux de la banque commerciale. Aujourd’hui gravitent autour de BGFIBank Gabon plusieurs structures spécialisées dans les métiers du crédit-bail et du crédit à la consommation, du transfert d’argent et de la micro finance, de l’affacturage, des services immobiliers, de l’ingénierie financière et des placements, de la gestion d’actifs.

LE CRÉDIT-BAIL

Le 5 mai 1987 voit la création de la société FIGADIM. Spécialiste du crédit-bail mobilier et immobilier, de la location avec option d’achat et de la location longue durée, elle prend, le 25 octobre 1996, la dénomination de  BGFIBAIL  – qui s’écrit  BGFIBail  depuis 2009.

De 2002 à 2007, BGFIBAIL connaît une croissance régulière de ses activités avec un total de bilan qui passe progressivement de 7,8 milliards de francs CFA à 16,2 milliards. Tout s’accélère en 2008, une année record : le total de bilan atteint 36,5 milliards de francs CFA pour se stabiliser à 31,8 milliards en 2009. Dans le même temps, les encours de crédit-bail passent de 14,1 milliards de francs CFA en 2007 à 27,3 milliards fin 2009, pour un résultat net de 1,1 milliard (soit EUR 1,7 million).

De 2003 à 2009, BGFIBail est dirigée par  Axcèle KISSANGOU MOUELE  au titre de directeur général adjoint jusqu’en 2007, de directeur général ensuite. Depuis 2010, il dirige la nouvelle filiale bancaire en République démocratique du Congo.

LE CRÉDIT À LA CONSOMMATION

Le 11 septembre 1997, la  Financière Transafricaine (FINATRA)  est immatriculée au registre du commerce et débute ses activités le 15 juin 1998. Elle est spécialisée dans le crédit à la consommation. Le groupe élargit ainsi sa gamme de produits et services par le lancement d’une offre adaptée à une clientèle de particuliers que la banque ne ciblait pas.

En 2000, la situation n’est guère brillante.  Bernard PEDEPRATLAMECHINOU  se charge, en parallèle à ses fonctions de directeur général adjoint de BGFIBANK, d’une mission de réorganisation et de développement de FINATRA. Mission accomplie,  Marie-Céline NTSAME MEZUI  prend le relais et conduit la filiale sur les routes du succès.

De 2002 à 2009, le total de bilan passe de 12,4 milliards de francs CFA à 25,8 milliards. Les crédits à la clientèle suivent le même rythme de croissance, passant de 11,8 milliards en 2002 à 24,4 milliards fi n 2009, pour un résultat net de 1 milliard (soit EUR 1,5 million).

Fait marquant de l’exercice 2009 : la décision de fusion, approuvée par la COBAC en 2010, de BGFIBail et de Finatra.
Sous l’appellation unique « Finatra », la société de crédit développe depuis 2010 deux métiers : le crédit à la consommation destiné aux particuliers sous la marque Finatra, et le crédit-bail destiné aux entreprises sous la marque BGFIBail.

Marie-Céline NTSAME MEZUI , directeur général, met cette opération de fusion sur les rails.  «  Cette opération, précise-t-elle, permettra la mutualisation des compétences et des moyens humains et financiers. Elle s’inscrit parfaitement dans la stratégie globale du Groupe BGFIBank qui vise la performance par le développement commercial, la rentabilité et le renforcement de ses ressources humaines. »

Pensionnée en septembre 2010,  Marie-Céline NTSAME MEZUI  passe le relais à  Malick NDIAYE  au poste de directeur général de la nouvelle organisation. Inspecteur général du Groupe BGFIBANK jusqu’en 2008,  Malick NDIAYE  avait assumé la direction du pôle des services fi nanciers spécialisés du groupe en 2009. Il concentre depuis mi-2010 ses énergies sur le nouveau déploiement de Finatra.

«  Dans sa nouvelle dimension, confirme  Malick NDIAYE , Finatra dispose d’une off re convergente pour satisfaire de façon optimale ses principales cibles commerciales que sont les particuliers et les entreprises. Sa spécialisation dans le crédit lui confère des compétences uniques qui se manifestent entre autres par les délais de réactivité commerciale et la qualité globale de ses prestations. »

SOCOFIN au Congo
L’activité de crédit-bail et de crédit à la consommation est déployée au Congo suite à l’opportunité qui se présente, en 2008, d’acquérir SOCOFIN, une petite société spécialisée en crédit-bail mobilier et location longue durée. Dès son acquisition, opérée par BGFIBANK S.A. (Gabon), SOCOFIN déploiera également une offre de crédit à la consommation. Le succès toutefois est mitigé, dans un marché relativement étroit. Certes, sous la direction de  Thierry SANSONNAT  qui avait rejoint le Groupe BGFIBank à cet effet, le portefeuille passe en moins de 2 ans de 4,5 milliards de francs CFA à 7,5 milliards. Mais la rentabilité n’est pas au rendez-vous.

La logique des synergies possibles entre les activités de banque commerciale déployées par BGFIBank Congo et celles de SOCOFIN pousse la direction générale du groupe à incorporer SOCOFIN dans la banque. La marque disparaît du marché mais l’offre de crédit-bail et de crédit à la consommation vient étoffer le portefeuille des activités de la banque. Le savoir-faire de l’équipe de SOCOFIN est désormais mis au service des clients de BGFIBank Congo.  Thierry SANSONNAT  quant à lui, prend en charge la direction de la banque de détail et des réseaux banque et Western Union au Congo.

LE TRANSFERT D’ARGENT ET LA MICROFINANCE

Quel lien peut-il y avoir entre l’activité de transfert d’argent sous le label Western Union et la microfinance ? La création récente de LOXIA Emf (établissement de microfinance), au sein duquel l’offre Western Union trouve un nouveau déploiement, apporte la réponse.

Western Union
Pour rappel, c’est en mars 2001 qu’est signé le partenariat avec Western Union International en vue de créer au Gabon un réseau d’agences dédiées Western Union BGFIBANK. Il importait de bien distinguer les opérations de transfert d’argent des activités bancaires telles que pratiquées par la banque, mettant ainsi en évidence la complémentarité des prestations.

Dès fin 2003, le réseau Western Union BGFIBank, fort de 8 agences qui deviendront 17 au fil des ans, est le plus important du pays, avec plus de 60% de part de marché. Au Congo, après 9 mois d’activité, la part de marché s’élève déjà à 15% et sera multipliée par 3 en 6 ans avec un réseau qui compte désormais 10 agences. En Guinée équatoriale, l’activité démarre en 2007 et compte actuellement 3 points de vente.

En mars 2004, la justesse de la stratégie et les efforts déployés par les équipes valent au Groupe BGFIBank l’obtention, au titre de l’année 2003, de l’Oscar pour la meilleure qualité de service sur le réseau Western Union Afrique.

Pour  Ghislain MOANZA MBOMA , directeur Western Union de 2001 à 2009,  «  les atouts de Western Union BGFIBank ont été valorisés par une efficience du marketing ethnique. Ainsi les liens avec les différentes diasporas ont fait de Western Union BGFIBank le principal partenaire stratégique des différentes communautés, tout autant que de la clientèle du secteur tertiaire ».

En 2007, Western Union BGFIBank au Gabon entre dans le périmètre de la certification ISO 9001 version 2000… UNE PREMIÈRE MONDIALE au sein de Western Union International !

« Les auditeurs qui nous ont certifi és ont passé notre activité en revue sous tous les angles, rappelle  Ghislain MOANZA MBOMA  : marketing, ressources humaines, contrôle et gestion des risques opérationnels, lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, mesure des résultats… ».

ÉTABLISSEMENT DE MICROFINANCE

En 2009,  Ghislain MOANZA MBOMA  s’attelle à la création de LOXIA Emf qui sera constitué sous la forme d’une société anonyme au capital de 600 millions de francs CFA détenu à 99% par BGFIBank S.A.

Dans le cadre de l’élargissement de son portail financier et en complémentarité avec l’offre de services bancaires classiques, le Groupe BGFIBank crée un établissement de microfinance de deuxième catégorie. Les activités démarrent offi ciellement en septembre 2010 au Gabon.

Ghislain MOANZA MBOMA  :  «  Les motivations du Groupe BGFIBank à créer LOXIA Emf sont certes d’ordre économique, mais également d’ordre ‘sociétal’. En tant que membre de Global Compact, BGFIBank s’est engagée à contribuer à la lutte contre la pauvreté qui fait partie des ‘Objectifs du Millénaire’. La mission d’un établissement de microfinance tel que LOXIA entre dans cette vision sociétale. »  A cet effet, LOXIA Emf s’appuie sur le réseau Western Union BGFIBank dont il intègre le personnel, l’off re de services et le fonds de commerce composé de plus de 25.000 clients.

Les objectifs de LOXIA Emf sont ambitieux, notamment sur le plan du développement géographique. « Cinq des neufs provinces du Gabon ne sont actuellement desservies par aucun réseau bancaire. Notre objectif est de couvrir l ’ensemble du pays d’ici à fi n 2012 avec notre off re de crédit, d’épargne et de moyens de paiement, affi rme le directeur général de LOXIA Emf. Cette offre pourra également être calquée, en fonction des besoins et des opportunités, dans les pays où BGFIBank étend son réseau international. »

Et de préciser :  «  LOXIA Emf se positionne comme un partenaire financier incontournable dans l’accompagnement des petits entrepreneurs et dans l’inclusion financière des entreprises non bancarisées à fort potentiel, pour
leur intégration possible, à terme, dans le portefeuille de la banque. »

L’AFFACTURAGE

C’est un produit innovant que lance BGFIBank sur le marché gabonais au profit des grandes entreprises et des PME/PMI. L’activité d’affacturage est créée en avril 2009 sous la forme d’une direction au sein de BGFIBank au Gabon. Cette activité est développée en partenariat technique avec la COFACE qui ouvre à cet effet un bureau à Libreville en 2009. Sous l’appellation  BGFIFactor , l’activité démarre officiellement en octobre de la même année.

Par cette technique de financement, BGFIFactor acquiert, dans le cadre d’un contrat, les créances des clients entreprises et en assure le recouvrement. L’offre comprend deux produits : l’affacturage sans recours où le risque d’insolvabilité de l’acheteur est couvert par assurance crédit, et l’affacturage
avec recours où le risque d’insolvabilité de l’acheteur est assumé par le client cédant.

La direction de BGFIFactor est confiée à  Antoine KOUMBA MBOUTSOU , entré à la banque en 2001.

« Une bonne vente est une vente payée » . Ces quelques mots du jeune
directeur résument bien la nouvelle offre de fi nancement que BGFIFactor peut désormais proposer aux clients de BGFIBank Gabon, en parfaite synergie avec les équipes commerciales de la banque.

LES SERVICES IMMOBILIERS

Un nouveau projet voit le jour en 2007. L’idée était simple : répondre à la demande croissante de logements moyens de qualité dans l’environnement de Libreville par une offre de promotion immobilière sérieuse, soutenue par des garanties bancaires, basée sur une tarification raisonnable et accompagnée, si nécessaire, d’une offre de crédit bancaire immobilier.

BGFIBANK S.A. crée à cet effet  BGFI Immo  dont elle détient 99% du capital de 101 millions de francs CFA. Dans le même temps, BGFIBank externalise par contrat la gestion, le développement, la maintenance et l’entretien de son patrimoine immobilier auprès de BGFI Immo.

Depuis 2010, l’accent porte sur l’émergence de nouvelles synergies entre BGFI Immo et les sociétés du groupe telles que Finatra pour le crédit-bail immobilier et BGFIBank Gabon pour le crédit immobilier. En la matière, BGFIBank Gabon innove avec une offre de crédit immobilier aux particuliers pouvant porter sur une période de remboursement de 15 à 20 ans contre
maximum 7 ans auparavant. Ce produit est mis au point dans le cadre d’une ligne de financement portant sur une vingtaine de milliards de francs CFA négociée avec l’Agence française de Développement.

L’INGÉNIERIE FINANCIÈRE ET LES PLACEMENTS

Créée en décembre 2005,  BGFIBourse  clôture son premier exercice complet au 31 décembre 2007. Dotée d’un capital de 700 millions de francs CFA, BGFIBourse est une société d’intermédiation en bourse agréée et spécialisée dans le trading de valeurs mobilières cotées en bourse, la gestion, la conservation et la tenue de comptes titres, la structuration d’opérations de financement par placement privé ou public sur le marché financier régional et la commercialisation de produits d’épargne en actions, obligations et parts d’OPCVM .

Premier directeur général de BGFIBourse,  Willy ONTSIA  – qui était entré à BGFIBANK en mars 2000 – réussit dès la première année quelques belles opérations parmi lesquelles la structuration et le placement sous-régional de l’emprunt obligataire  « Etat gabonais 5,50% net 2007-2013  »  d’un montant de 100  milliards de francs CFA. Ce faisant, BGFIBourse affirme dès son lancement son expertise en matière d’ingénierie boursière.

En juillet 2009,  Théodora DJANIE de CARVALHO  remplace  Willy ONTSIA  en charge de nouveaux projets pour la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale d’abord, pour le Groupe BGFIBank ensuite.

Forte d’une expérience acquise à Dakar, au cœur du marché fi nancier régional de l’UEMOA, la nouvelle directrice générale de BGFIBourse identifie deux catégories de clientèle sur lesquelles elle focalise les énergies de son équipe : les agents économiques à besoin de financement et les agents économiques à capacité d’épargne positive.

Les premiers sont les Etats, les organismes internationaux, les entreprises publiques et privées, les collectivités publiques. Ils ont régulièrement d’importants projets de développement pour le financement desquels ils doivent lever des fonds considérables.

Les seconds sont des clients disposant d’une épargne importante, le plus souvent placée en dépôts à terme au sein des banques. Ils sont à la recherche d’opportunités d’investissements afin d’optimiser le rendement de leur épargne.

« Notre objectif est de créer des produits et services financiers capables de satisfaire les besoins de chacune de ces deux catégories de clients, affirme  Théodora DJANIE de CARVALHO . D’où notre slogan “Financer vos investissements et Fructifier votre épargne” qui résume bien la mission de notre entreprise. »

BGFICapital

Parallèlement au succès avéré de BGFIBourse, BGFIBank innove à nouveau au Gabon en 2010 et confi e à  Willy ONTSIA  la mission de créer une structure de banque d’affaires en vue d’accompagner l’Etat et les entreprises privées et publiques dans leurs opérations financières dites de haut de bilan.

Sous l’appellation  «  BGFICapital  » , BGFIBank entend proposer des services de conseil en fusion et acquisition, de valorisation d’entreprise, de recherche de financement, de transmission d’entreprise, d’optimisation d’actifs…

Cette nouvelle structure est dédiée à la gestion d’actifs selon deux axes : la gestion pour compte propre d’un portefeuille d’actions et d’obligations que détient BGFIBank S.A. – un peu à l’image des participations industrielles que détenait Paribas à l’époque – et la gestion de portefeuille pour compte de tiers. Ceci en liaison étroite avec BGFIBourse mais également en complément de l’offre du département Banque privée de BGFIBank Gabon.

Toutes les sociétés actives dans les métiers des services financiers spécialisés sont filiales de BGFI Holding Corporation S.A.

La coordination de l’ensemble y est assurée par  Serge MICKOTO , qui était directeur général de BGFIBank Guinée équatoriale jusqu’en janvier 2010.

Sa mission porte sur l’accompagnement par la holding de chacune de ces structures pour réaliser l’ambition du groupe : être leader dans tous ses métiers.

LE DÉVELOPPEMENT À L’INTERNATIONAL

Six ans après l’ouverture de fi liales au Congo et en Guinée équatoriale, de nouvelles avancées se précisent à l’international.

En 2007, BGFIBANK ouvre un bureau de représentation à Paris sous l’appellation BGFI International. Deux ans plus tard BGFI International obtient du CECEI  à Paris l’agrément d’évoluer en qualité de société financière. Elle est dotée d’un capital de 40 millions d’euros.

En 2010, tout s’accélère avec la concrétisation de plusieurs dossiers à l’étude. BGFIBank ouvre ses portes en avril à Madagascar, ensuite au Bénin, en République démocratique du Congo et au Cameroun. La Côte d’Ivoire suivra au 1er semestre 2011.

BGFI Internationnal

Yves ABOUAB , aujourd’hui directeur général de BGFIBank Côte d’Ivoire, ouvre en 2007 le bureau de représentation à Paris.  « Notre objectif était précis : entretenir et développer des relations d’affaires avec les sièges européens des entreprises internationales actives dans les pays où le Groupe BGFIBank est présent, ainsi qu’avec les principales banques des places financières internationales. Nous voulions également être une tête de pont en Europe pour les entreprises africaines et un relais d’affaires pour les chefs d’entreprises. »

En mars 2009, BGFI International devient société financière au capital de 40 millions d’euros. L’agrément est définitivement confirmé le 7 octobre par le CECEI. Le temps de fi naliser les accords avec SWIFT pour les transferts internationaux et avec la banque NATIXIS en tant que banque compensatrice, la première opération bancaire est enregistrée le 23 novembre 2009. Entre-temps,  Bernard PEDEPRAT-LAMECHINOU  avait quitté ses fonctions de directeur général adjoint du groupe à Libreville pour prendre en charge la direction générale de BGFI International.

Rapidement BGFI International noue des partenariats avec des banques françaises pour syndiquer des opérations de financement export d’envergure. Ses équipes, fortes de 18 personnes de grande expérience, analysent le risque de plusieurs banques en Afrique afin de définir quels niveaux de risques la banque est prête à prendre sur elles dans le cadre de confirmations de crédits documentaires import ou d’escomptes de traites avalisées par elles.

Depuis lors de nombreux comptes sont ouverts et BGFI International développe une intense activité de banquier correspondant à Paris de plusieurs banques africaines, à commencer par les filiales du Groupe BGFIBank.

Les premiers résultats ne se font pas attendre. A titre d’exemples, BGFI International intervient dès 2010 en tant que lead manager dans le financement syndiqué de la campagne cacao du Ghana, 2 producteur mondial. L’opération globale s’élève à 1,3 milliard de dollars. BGFI International intervient également dans le cadre d’une syndication portant sur 3 milliards de dollars dans le secteur pétrolier en Angola.

« Inconnue il y a un an à peine, BGFI International s’impose désormais dans la cour des grands  »  se plaît à relever  Bernard PEDEPRATLAMECHINOU . D’ici 2013, BGFI International devrait obtenir une extension d’agrément auprès de la Banque de France afin de pouvoir exercer un métier complet de banque.

BGFIBank MADAGASCAR

Après avoir orchestré les projets de création de fi liales au Congo et en Guinée équatoriale,  Alain MABIALA MOUSSIROU  a analysé et préparé plusieurs dossiers pays dont Madagascar qu’il ouvre officiellement le 2 avril 2010 au titre de directeur général.

Tout comme le fut la Guinée équatoriale en 2001, Madagascar est  « un pari sur l ’avenir » . Le secteur minier se développe entre autres avec la mise en exploitation d’un gisement d’ilménite dans le sud de l’île suite à un investissement de 500 millions de dollars par Rio Tinto. Un investissement de 4,5  milliards de dollars vient d’être réalisé par un consortium de sociétés canadienne, américaine et coréenne pour lancer dès 2011 la production de nickel et de cobalt. Total de son côté prospecte de grandes surfaces de sables bitumeux d’où pourrait être extrait du pétrole d’ici 2015…

Dans le même temps, Madagascar servira à BGFIBank de tête de pont vers d’autres pays de l’océan Indien et de l’Afrique de l’Est : Maurice, Kenya, Mozambique et Tanzanie.

BGFIBank Madagascar est dotée d’un capital équivalent à 10 millions de dollars détenu à 90% par BGFI Holding Corporation S.A. et emploie 15 personnes à fin 2010. Des projets de développement sont à l’étude.

BGFIBank BÉNIN

Fort d’une solide expérience de 30 ans acquise à la direction de banques commerciales et auprès des autorités monétaires de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest,  Benoît ZANNOU  est séduit par la démarche internationale de BGFIBank. Il prend en charge la direction générale de BGFIBank Bénin qu’il ouvre en août 2010.

Pourquoi le Bénin ? L’analyse de  Benoît ZANNOU  est précise :  « De nombreux béninois résident au Gabon, au Congo et en Guinée équatoriale. D’autre part, le Bénin est un pays de transit reconnu pour son dynamisme commercial, entre autres grâce au port autonome de Cotonou. De nombreux opérateurs utilisent le pays comme une porte d’entrée vers les pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Nigeria voisin, un marché de 200 millions d’habitants. »

Pour pénétrer avec succès le marché béninois, BGFIBank doit adapter sa stratégie. Le pays compte en effet peu de grandes entreprises. C’est donc l’activité de banque de détail qui prévaudra au service des PME/PMI et des particuliers.

A cet effet, dès le 1 janvier 2011, quatre agences sont actives à Cotonou en plus du siège et cinq nouveaux points de vente complèteront l’offre de la banque dans le pays avant la fin de l’année. BGFIBank Bénin emploie 55 agents. Cent cinquante-cinq sont inscrits au budget de 2011. La filiale béninoise est dotée d’un capital de 10 milliards de francs CFA (soit 15,2 millions d’euros) détenu à 70% par BGFI Holding Corporation S.A. et à hauteur de 30% par des privés béninois.

BGFIBank RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Axcèle KISSANGOU MOUELE  ouvre BGFIBank RDC en septembre 2010. Neuf ans auparavant, il fut le premier directeur général de la filiale équato guinéenne avant de prendre en main les destinées de BGFIBail.

Le choix de la République démocratique du Congo relève d’une réflexion stratégique mesurée. Le pays compte déjà une vingtaine de banques mais est riche en ressources minières et autres matières premières. Sa population compte 80 millions d’habitants dont moins de 3% sont bancarisés. La reconstruction du pays est en marche, le climat des affaires s’améliore et la croissance économique repart…

« Nous pensons arriver au bon moment, assure  Axcèle KISSANGOU MOUELE , sans compter que la RDC est incontournable dans l’optique de l’intégration sous-régionale, entre autres dans le cadre de son adhésion à la SADC, la CEEAC et le COMESA . »

Avec un capital équivalent à 25 millions de dollars détenu à 60% par la maison mère et à hauteur de 40% par des privés congolais, BGFIBank s’impose dès le départ comme un acteur majeur du paysage bancaire congolais. Dès l’ouverture de la banque, c’est une équipe forte de 45 personnes, appelée à rapidement s’étoffer, qui s’attelle à la tâche d’un développement ambitieux.

Témoignage de Pascal KINDUELO LUMBU ,président du conseil d’administration de BGFIBank RDC
CHRONIQUE D’UN SUCCÈS ANNONCÉ
« Ayant intégré le monde bancaire de façon active en 1992 via l’acquisition de la filiale au Zaïre de la Barclays Bank et le lancement de la B.I.C.,nous avions en quelques sortes révolutionné le domaine bancaire congolais à l’époque, grâce à une nouvelle philosophie de gestion et à une approche pragmatique et novatrice de la relation avec le client.

Et c’est ce genre de révolution, à une puissance bien supérieure, que prépare BGFlBank RDC.

À presque tous les points de vue, BGFIBank RDC est la chronique d’un succès annoncé, d’où la forte motivation de toutes et tous au sein de la banque.

En 2009, le total des actifs des banques congolaises se chiff rait à un milliard et demi de dollars, soit à peu près 23% du PIB. Or, les autres pays africains ont un total moyen de bilan de leurs banques de plus de 32% du PIB selon la Banque mondiale.

L’année dernière toujours, le total des crédits accordés à l’économie en RDC représentait moins de 6% du PIB, alors qu’en Afrique en généraces chiffres avoisinent les 20% !

Vous imaginez donc que, pour autant que BGFlBank arrive à collecter une bonne part de l ’épargne congolaise croissante, ses capacités de fi nancement n’en seront que renforcées par effet de levier, consolidant ainsi sa position de banquier de premier rang dans le paysage économique de la RDC.

Elle contribuera significativement à la relance économique grâce aux capitaux injectés en finançant les investissements des entreprises et les biens durables des ménages.

Je suis confiant : l ’intégration de BGFlBank RDC sera une réussite. »

BGFIBank CAMEROUN

« Un deuxième beau projet à réaliser après le succès du projet ISO 9001 ».  Ancien directeur de la Qualité de BGFIBank au Gabon,  Eric MASBOU ouvre avec enthousiasme la filiale camerounaise du Groupe BGFIBank en janvier 2011.

Premier groupe bancaire de la zone CEMAC sans être présent au Cameroun, un marché de 20 millions d’habitants… L’absence est désormais comblée. BGFIBank ouvre à Douala avec un capital de 10  milliards de francs CFA (soit 15,2 millions d’euros) détenu à 80% par BGFI Holding Corporation S.A. et à hauteur de 20% par l’Etat camerounais. Le projet prévoit l’ouverture progressive de trois agences à Douala et deux à Yaoundé. Une présence à l’intérieur du pays est envisagée en fonction des besoins d’accompagnement des clients. BGFIBank entend répondre ainsi à la demande du gouvernement d’accompagner le tissu industriel à fort potentiel de développement que représentent les PME et ce, en parallèle à l’offre stratégique bien connue du Groupe BGFIBank qui cible les grandes entreprises.

Les perspectives sont favorables à l’offre de services que propose BGFIBank Cameroun.

Eric MASBOU , directeur général :  «  Forts d’un service de qualité qui trouve ses racines dans la certification ISO 9001 au Gabon et grâce à une organisation tournée vers le client dans un marché bancaire qui connaît aujourd’hui un déficit de qualité, nous sommes équipés en ressources humaines, techniques et financières pour réussir à nous positionner rapidement comme une banque de référence au Cameroun. »

BGFIBank CÔTE D’IVOIRE

Au moment de la rédaction de ce livre, BGFIBank attendait la notification officielle de l’agrément de la commission bancaire de l’UEMOA qui devra être actée au ministère des Finances ivoirien. Le temps ensuite de mettre en place l’organisation de la banque, BGFIBank Côte d’Ivoire devrait ouvrir ses portes aux clients entre avril et juin 2011. Comme pour les filiales du Bénin et du Cameroun, la banque est dotée d’un capital de 10 milliards de francs CFA. Il est détenu à 90% par la maison mère et à 10% par un partenaire ivoirien actif dans la distribution, l’immobilier et l’assurance, présent en Afrique et en Europe.

Dans un marché très concurrentiel, fort de quelques banques bénéficiant d’un
large réseau d’agences, BGFIBank développera une stratégie de niche orientée vers les grandes entreprises, les groupes internationaux et la gestion de fortune.

Yves ABOUAB  est directeur général de BGFIBank Côte d’Ivoire :  «  Un des facteurs clés de la pénétration du marché, essentiellement à Abidjan dans un premier temps, sera la qualité de services. La ‘culture du Client, au sens où nous l’entendons au sein du Groupe BGFIBank, n’existe pas encore en Côte d’Ivoire ».

D’autre part, c’est un marché bancaire en mutation que rencontrera BGFIBank. Vingt-deux banques se partagent le marché. Sept d’entre elles ne disposaient pas, à fi n novembre 2010, du capital minimum de 5  milliards de francs CFA obligatoire dès la fi n décembre. De plus, il y aura obligation de présenter, dans le courant du 1 trimestre 2011, un plan de développement pour porter le capital minimum à 10 milliards de francs CFA (soit 15,2 millions d’euros), norme à laquelle répond d’ores et déjà BGFIBank Côte d’Ivoire.

BGFIBank devient BGFI Holding Corporation, société holding tête du groupe

  • Ouverture de BGFIBank Madagascar
  • BGFIBank devient BGFI Holding Corporation, société holding tête du groupe
  • BGFIBank Gabon devient filiale de BGFI Holding Corporation
  • Ouverture des filiales BGFI Bénin, BGFIBank République démocratique du Congo et Cameroun Ouverture de LOXIA, établissement de microfinance
  • Création de BGFI Capital
  • Mise en place du projet d’entreprise « CAP 2015 »
  • Ouverture de la filiale BGFIBank Côte d’Ivoire
  • Démarrage des activités de BGFIBank São Tomé-et-Principe
  • Rachat d’ASSINCO, compagnie d’assurance IARDT
  • Création de la Fondation BGFIBank pour les générations futures

BGFI International devient BGFIBank Europe

  • Mise en place du projet d’entreprise « Excellence 2020 » porté par 4 axes : Excellence commerciale, Excellence humaine, Excellence organisationnelle, Excellence prévisionnelle
  • Extension de l’agrément de BGFI International (Paris)
  • Démarrage des activités de BGFIBank Sénégal
  • BGFIBank lance une offre de « banque digitale »
  • Avril : BGFI International devient BGFIBank Europe